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Mis à jour le 01/06/2023

Sommaire

    Législatives 2022 : nouvelles révélations sur les notes de frais abusives des élus

    C’est presque une tradition. A l’approche des échéances électorales, les révélations sur les écarts occasionnés par les élus vont toujours bon train. Avec l’échéance prochaine des législatives, plusieurs affaires de notes de frais ressortent, souvent à l’initiative de journaux d’investigation locale.

    Une enquête à grande échelle sur 12 collectivités

    Le journal Médiacités a récemment publié une enquête sur les dépenses des mairies de 12 collectivités de la région Hauts-de-France. Ce rapport comprend notamment un compte rendu des frais de représentation, de déplacement, ou encore de restauration, et met en lumière certains abus dans la pratique. L’analyse s’étend de 2019 à 2021.

    Pour obtenir certaines données, il a été nécessaire de passer par une commission d’accès aux documents administratifs, certaines collectivités étant curieusement réticentes à l’idée de les partager. Le journal a même dû menacer de saisir le Tribunal administratif afin de forcer certaines collectivités à répondre aux demandes.

    Le journal relève des cadeaux protocolaires d’un montant non précisé à Lille, un séminaire facturé à 5000€ à Roubaix, ou encore des frais d’hébergement occasionnés par des déplacements non liés à l’activité de la ville de Calais pour la maire de la ville Natacha Bouchart, également vice-présidente de la région Hauts-de-France. Le maire de Lille Damien Castelain se fait lui aussi épingler dans le dossier pour des frais d’hôtel à 499€ la nuit. Des petits écarts qui s’accumulent et qui deviennent finalement un poste de dépense important aux frais du contribuable.

    Des notes de frais abusives pour une députée à Marseille

    A Marseille, le site d’information Marsactu recense quand à lui des écarts sur les factures générées par une députée LREM. Ancienne ingénieure chez EDF, Claire Pitollat est engagée en politique depuis 2016 sous la bannière du parti d’Emmanuel Macron (récemment rebaptisé « Renaissance »). Elle est actuellement députée des Bouches-du-Rhône, dans la 2ème circonscription. Membre de la commission des Affaires sociales de l’assemblée, elle fait partie de cette nouvelle vague mise en avant par le parti pour bousculer le monde de la politique.

    Problème, plusieurs révélations sont récemment venues entacher sa réputation. Le journal d’investigation révèle notamment que l’élue fait l’objet d’un redressement par le déontologue de l’Assemblée nationale pour des dépenses effectuées au cours de l’année 2018. Il est ici question de frais de mandat utilisés pour des dépenses personnelles. Pour rappel 5383€ par mois sont mis à la disposition des députés pour couvrir d’éventuelles dépenses professionnelles.

    Le rapport relève notamment 9000€ de frais de déplacement imputés à des trajets en taxi et 2000€ de dépenses pour des achats de vêtements en 2018. Des dépenses remboursées à condition que leur caractère raisonnable ne soit pas remis en cause. Et la question se pose pour ces dernières.

    Ces révélations récentes s’ajoutent à des témoignages très critiques sur les méthodes et l’environnement de travail au sein du cabinet de la députée. Un milieu jugé stressant et anxiogène par bon nombre de ses collaborateurs, qui mentionnent une frontière floue entre vie privée et vie professionnelle. 3 d’entre eux ont d’ailleurs fini en arrêt maladie.

    Malgré ces critiques, la député est toujours candidate à sa réélection dans la même circonscription.